Le chou sous abri
Sous abri, le chou est cultivé principalement dans l’ouest, en Maine et Loire, dans le Sud-Ouest (Aude), en Bretagne, et en région Centre. On en trouve aussi un peu dans la vallée du Rhône.
On compte une vingtaine d’hectares en Maine et Loire en additionnant toutes les espèces.
Fiche d’identité de l’espèce
Les choux appartiennent à la famille des Brassicacées, anciennement appelée Crucifères. Malgré leur diversité, les choux occidentaux potagers appartiennent tous à une seule et même espèce : Brassica oleracea et à différentes sous espèces :
botrytis pour les chou-fleurs, romanesco, brocoli
gemmifera pour les choux de Bruxelles
capitata pour les choux pomme, cabus, de milan
acephala pour les choux frisés , choux verts
gongyloides pour le chou rave
La plupart des choux asiatiques sont quant à eux des sous-espèces de l’espèce Brassica campestris (ou rapa) comme le navet (excepté le chou Kailaan)
Cycle de la plante
- Semis en pépinière pour les hybrides, en cours d’été pour un arrachage (stade 8 feuilles) courant septembre, ou en motte ou mini-mottes.
- Repiquage entre mi et fin septembre, selon la région et le type variétal.
- Culture bisannuelle. Une vernalisation est nécessaire pour induire la floraison. La durée de froid nécessaire varie selon les types variétaux
- Montaison en avril–mai, floraison en juin
- Récolte en juillet, déclenchée selon la couleur des siliques qui doit virer au jaune.
- Cycle de la plante avec les différents stades
Exigences de la culture
Exigences réglementaires
- Le tunnel doit être isolé, ou fermé à l’aide de filet insect-proof lors de la floraison.
- Faculté germinative : 85% (sauf cas particuliers).
- Normes de pureté contractuelles
Exigences agro-pédo-climatiques
- 3 à 4 années souhaitables entre deux Brassicacées dans la rotation.
- Eviter la proximité de colza.
- Le pH du sol doit être proche de la neutralité (risque hernie du chou – champignon du sol – si pH trop acide).
Itinéraire technique de base
- Ecartements entre rangs au minimum de 50 cm
- Besoins en azote : 40 U en pépinière, puis de l’ordre de 60 à 80 U, principalement en reprise de végétation, puis en montaison.
- Irrigation indispensable au repiquage, généralement par aspersion. puis apports réguliers si possible au goutte à goutte (système racinaire assez superficiel).
- Tuteurage des lignées.
- Apport de ruches ou de mouches pour assurer la pollinisation
- Désherbage : la culture ne couvre pas totalement le sol, ce qui est propice aux adventices. Le binage manuel peut être limité par la pose d’un paillage plastique.
- Maladies : conditions sous abri propices au développement des maladies fongiques (Botrytis, Alternaria, Sclérotinia) ou bactériennes (Xanthomonas).
- Ravageurs : culture très appétente pour les ravageurs.
- Récolte après andainage ou séchage en « perroquets » une dizaine de jours. Selon les lignées, le mâle peut être récolté à part, ou détruit après floraison.
Intérêts de l’espèce
C’est une culture à forte valeur ajoutée. Elle demande une technicité importante. Des solutions existent en PBI contre les ravageurs. Et comme c’est l’une des principales cultures sous abri, elle est l’une des plus documentées.
Contraintes de l’espèce
La culture est exigeante en main d’œuvre. Certaines variétés nécessitent beaucoup de manipulations, par exemple l’ouverture des pommes, le tuteurage, le voilage lors des périodes de gel… qui sont très chronophages.
Si le milieu est fermé, les plantes peuvent être plus sensibles aux attaques de maladies.
Le cycle de culture assez long, ce qui laisse peu de temps pour les travaux en interculture, mais beaucoup de temps aux bioagresseurs pour se développer.
Rendement moyen
4000 graines par plante.
Le PMG varie de 1,5 à 6,5 g selon les types variétaux.
Il est très difficile de donner un rendement moyen compte-tenu des différences entre les types variétaux.
Pour en savoir plus
« Ressources documentaires » Potagères